De retour à La Paz après un petit voyage dans tous les sens du terme… Mais d’abord La Paz.
Alors c’est une ville. C’estimportant de le préciser. En plus c’est une grande ville.En montagne. Avec pleins de pente, de montées et de descentes. C’est haut. C’est bien pollué. Et puis c’est une cuvette. Et comme c’est en altitude, c’est fatiguant. Ca ressemble un peui à Katmandou en fait, avec une architecture au goût plus que douteux et beaucoup de briques. On y mange et on y loge pas tr`s cher. Il paraît qu’il y a des bars clandestins qui font des soirées bien chouettes mais je n’y suis pas encore allé.
Au début j’étais dans un hôtel oú le personnel était fort sympathique mais le lieu sans attraits aucun. J’ai donc changé et je suis allé dans un hostal rempli de français tout sympathiques. Il y avait aussi des argentines jolies et gentilles et un colombien joueur de Hang. Et puis j’ai retrouvé Titi et puis j’ai vu Bérénice et puis des amis de Yoris. Bref la vie s’est déroulée avec de chouettes rencontres. Mais sans trop d’excès parce que les 3800m on a beau ne plus avoir mal à la tête, on fatigue quand même !! La ville compte 33 miradors mais nous on est monté qu’à un seul, d’où on a une vu a 360 degrès sur toute la ville, c’est sympa.
Mais bon la ville, ça fatigue ! Et puis Titi m’avait parlé d’un festival sympathique vers Coroico. Coroico est un village dans une région dont on m’a maintes fois vanté les mérites et la verte beauté. Mais je m’attendais plus a du plat légèrment valloné et je suis tombé sur de la pente avec quelques replats. Ca ressemble, une fois encore, pas mal au Népal. Comme à la maison ! On arrive à Coroico avec Lolita en fin d’après-midi et on doit trouver un moyen de transport pour aller jusqu’à Santa Barbara à 13km de là. Les taxis demandent super cher, ils sont tous au courant du festival. Finalement on trouve un bus qui veut bien nous emmener. Un vieu monsieur rigole en nous disant “¿Van al disco? tugudum tugudum tugudum”… Apparemment c’est assez connu dans le coin !
La route est en terre est se casse la gueule dans les ravins mais le bus avance et finalement le chauffeur nous montre une tâche blanche dans la montagne et nous dit que c’est là-haut: Mais là-haut ça à l’air très très en pente. Je le sens un peu mal, le genre de festival bien roots où dormir ne fais pas partie du programme. Mais en fait il ya des replats cachés. C’est un site assez sublime, avec des arbres, une vue magnifiques, des recoins, une belle cascade perdue dans la jungle… On est accueillis par Titi et Waldo à la porte puis on monte tout en haut pour poser notre tente sur une terrasse pleine de trous et en pente. La musique n’a pas commencée. La déco est flashy, il ya plusieurs lieux pour faire du feu, un bar, un restaurant végétarien qui vend la nourriture (excellente mais un peu chère) au poids, un chill out, une zone de soins en haut d’un promontoire… Et une grande tribue de tranceux hippie aux styles cosmiques, parfois chargés, parfois peu vêtus mais toujours pleins de couleurs. Les gens veulent de la relation humaine et s’efforcent de s’ouvrir l’esprit. Il y a un mysticisme ambiant qui mélange croyances et rituels et drogues andines et hindous, parfois chrétiennes. Le festival s’ouvre par une cérémonie autour du feu oú deux chamanes (un bolivien et un brésilien) remercient la terre, les animaux, les plantes, les montagnes, les rivières, les lacs, les humains. Le tout en prenant différentes drogues (rapé, ayawaska) et en mâchant de la coca. Les Brésiliens et les Boliviens ne parlent d’ailleurs pas de drogues mais restent plus proche de l’étymologie et parlent de médecines et de travail rituel. Après la cérémonie commencent les 4 nuits et 5 jours de musique sans jamais s’arrêter. Une musique répétitive pour ne pas se perdre dans les méandres des psychotropes, ça plane et ça ancre dans la terre, ça fait voyager, ça délit les corps et réchauffe les relations. Au fil des jours la famille s’aggrandit, on prend soin les uns des autres, la réalité n’est pluis que ce groupe, ce lieu, la musique et l’ambiance. Certains sont des guerriers de la fêtes, ils ne dorment jamais et ingèrent une quantité de substances incroyable. D’autres dorment tant bien que mal, en face des enceinte. On se repose sur le promontoire ou au Chill Out, certains font du Raïki, d’autres de la méditation. On se baigne dans la cascade et on mange des légumes.
Le festival passe très vite et on repart heureux et tristes : tristes de quitter tous ces gens merveilleux mais heureux de les connaître. Et puis aussi la douche se fait nécessaire, le confort du lit et du calme relatif. On reviens à La Paz, on redescent sur terre, finis les voyages cosmiques. Mais on revient avec pleins d’amis.
Et le voyage continue : demain je pars vers le lac Titicaca avec des amis et après on verra ! Voila encore des photos, quelques unes pour vous donner une idée… Je ne sais pas si la prochaine fois il y en aura parce que mon appareil commence a avoir des soucis internes que je ne comprends pas mais je vais me pencher sur la question.