Alors je ne sais vraiment pas trop trop par où commencer…
Je suis revenu jeudi matin d’un petit voyage d’une petite semaine dans le sud du Chili avec Larissa et Amanda. Alors ce fut un voyage assez… Inhabituel pour moi… J’ai l’habitude, quand je voyage, et je pense que je tiens ça de mes parents, de me poser dans une région et de découvrir, doucement mais sûrement, les environs, en ma baladant à droite à gauche ; en faire moins pour en voir plus, j’imagine. Le rythme aussi est différent : j’ai l’habitude de me poser assez tôt là où je vais dormir, monter la tente, poser les affaires et profiter de l’endroit où bien explorer les environs directs. Alors cette fois-ci, nous avions une semaine parce que Amanda partait vendredi dernier et elle devait donc être rentrée jeudi (c’est chose faite). Or, dans cette semaine, Amanda et Larissa voulaient faire un nombre incroyable de choses ce qui fait que je n’ai pas eu le temps de me reposer (peu importe…) et j’ai vu un grand nombre d’endroits différents sans pour autant pouvoir vraiment les connaître.
On est parti de Santiago le mardi 5 février. J’ai retrouvé Amanda vers 23h à la gare des bus, bondée à cette heure pourtant tardive et on est parti pour Los Angeles. Aucun problème pour dormir vu que la nuit précédente on avait bien festoyé… On arrive à 6h30 à Los Angeles, le soleil commence à se lever. On prends un taxi collectif pour changer de gare et hop, un autre bus pour aller au Parc National Laguna del Laja. Une fois là bas, on commence à marcher, sous le soleil levant, nos lourds sacs sur le dos, vers le parc national, le long d’une route forestière. On croise un lieu de tyrolienne (oui au Chili il y a de nombreux centres pour faire de la tyrolienne, c’est souvent super cher juste pour faire de la tyrolienne). On y va et on demande si on peu camper sur leur terrain. Le jeune qui s’occupe de cette entreprise, Hernan, nous propose un spot très joli, près d’une rivière. On pose nos affaires puis on s’en va pour nous balader toute la journée dans le parc national (qui est immense, la traversée du parc fait une soixantaine de kilomètres). C’est un décor super beau, de montagne, dominé par un volcan au cône très symétrique. Il y a des cascades, des bois et plus on monte vers le lac volcanique de la Laja, plus le paysage devient lunaire, surréel avec des coulées de laves d’un noir opaque. Après une longue montée en stop (sur une camionnette, dans la poussière, on se transforme en talibans), on arrive à la Laguna del Laja : un grand lac d’une couleur turquoise au milieu de montagnes plus ou moins désertiques. Il fait chaud et très poussiéreux. Amanda se baigne dans cette eau tiède. Sur le chemin du retour, toujours dans une alternance de stop et de marche à pieds. On arrive au camping du parc, complètement désert et qui semble abandonné. Ensuite on suit un sentier balisé pour aller aux chutes du Salto de la Chilcaspuis et du Salto de Torbeltuno. En fait, de la Laguna del Laja, la rivière Laja passe pendant 4 km sous terre pour ensuite resurgir avec force et éblouissement, créant ces deux chutes d’eau, très belles. On rentre vers 19h pour manger, jouer au Truco brésilien et se coucher pas trop tard parce que le lendemain on doit se lever un peu avant 6h pour aller retrouver Larissa qui nous rejoint à Los Angeles pour aller ensuite plus dans le sud.
On arrive donc à Villarica, à une heure au sud-est de Temuco vers 15h. C’est la “ville” principale de cette région extrêmement touristique. C’est une région qui attire essentiellement des touristes chiliens : des familles ou des bandes de jeunes qui profitent de ces beaux jours de vacances estivales pour découvrir leur pays. Nous sommes ici dans une région de lacs et de volcans. Toutes les villes sont sous l’ombre des volcans et au pied de lacs. On décide de ne pas rester à Villarica parce que ça fait un peu Côte d’Azur (même si je ne suis jamais allé sur la Côte d’Azur) et on file pour Coñaripe. On y arrive vers 19h bien tassées. On essaye plusieurs camping (dont le moins cher de la ville, tenu par des bonnes sœurs) mais tout est plein : s’il n’y a personne à Santiago en février, c’est parce qu’ils sont tous en vacances, notamment dans cette région ! On finit par en trouver un et on file se baigner dans le lac au coucher du soleil. L’eau est bonne et la plage bondée ! On se couche assez tôt.
Le lendemain, Amanda nous lève à 8h du matin mais j’aurais bien dormi plus ! Il fait moche, tout est bouché et on ne voit plus le volcan qui doit pourtant trôner majestueusement au-dessus de la ville, là-bas vers le nord, dans les nuages. On prend un bus jusqu’à Lican Ray (30 minutes), la fleur du lac, où on se réapprovisionne en pain, fromage et ce genre de choses. Ensuite, direction la réserve Huilo-Huilo à environ 100 km au sud-est. On est pris en stop par un exploitant forestier qui aimerait partir s’installer au Brésil. Il est super sympa et nous dépose sur un mirador qui surplombe le magnifique lac de Panguipulli. Il fait beau à nouveau (et chaud), on pique-nique et on repart, toujours en stop. Une demoiselle de Valdivia nous emmène jusqu’à la première chute d’eau du parc Huilo-Huilo (après s’être trompé de route). C’est la première personne à nous avoir pris en stop dans une petite et vieille voiture toute déglinguée. Elle vient ici pour voir son amoureux qui est le médecin de tout le district de Puerto Fuy. Après avoir galéré entre les différentes entrées de la réserve, on arrive aux chutes de La Leona. L’entrée du parc est super chère (2000 pesos pour une chute d’eau, 6000 pour les trois !) mais c’est vraiment magnifique. Cette partie de la réserve est aussi réputée pour ses deux hôtels (Magic Mountain Lodge et Hotel Baobab) qui ont une architecture très très particulière (vous verrez sur les photos). Nous partons ensuite pour Puerto Fuy, à une petite dizaine de kilomètres. Nous rencontrons Hector et son fils, Hector, de Santiago. Ils sont super sympas : on joue aux dominos puis aux cartes en buvant moults bières. D’autres gens sont là, de Osorno, ils sont joyeux et jouent de la guitare en chantant tous ensemble. C’est une super soirée, très arrosée pour ma part. Je titube jusqu’à mon lit où je m’endors du sommeil du juste alcoolique !
Le lendemain commence la période pluvieuse de ce voyage. On décide de traverser le long lac de Pirihueico sur un ferry jusqu’à Puerto Pirihueico, prêt de la frontière argentine. Pour cela, on doit se lever à 6h du matin parce que la file, pour pouvoir traverser est longue. On fini par embarquer sur le ferry à 8h et s’ensuit une belle traversé au lever du soleil timide. En attendant le ferry, j’ai rencontré un Espagnol qui se balade à vélo dans la région avec sa copine argentine. Ils sont super sympas et on a pu partager le maté ! Une fois de l’autre côté, on décide d’essayer d’aller jusqu’en Argentine passer la journée et de revenir en fin d’après-midi. Il n’y a pas de bus jusqu’à la frontière mais les Carabineros nous proposent de nous emmener jusqu’à la frontière. Une fois là bas, Amanda demande si elle peut passer avec sa carte de résidente chilienne périmée et sa photocopie de passeport. Eh non mademoiselle ! On ne sort pas du Chili comme ça ! Encore moins pour rentrer en Argentine ! En plus c’est un peu galère pour aller jusqu’à San Martin de los Andes. Bref, on retourne à Puerto Pirihueico pour attendre sur la plage, sous le vent et les nuages, le prochain ferry pour Puerto Fuy.
En arrivant à Puerto Fuy, Amanda à faim alors on fait à manger. Ca me saoule un peu sur le moment parce qu’on veut aller jusqu’à Valdivia, que c’est super loin et qu’on aurait dû profiter du débarquement du ferry. Mais bon on mange, on discute avec des campeurs puis on part en stop pour aller jusqu’à Panguipulli. On galère un peu. Un couple nous emmène jusqu’à un croisement sur la route goudronnée (la route qui va jusqu’à Puerto Fuy est en terre et la poussière est absolument insupportable). Là, il est 20h30, je désespère un peu mais un pick-up nous ramasse (héhé) et nous emmène jusqu’à Panguipulli où nous arrivons vers 22h… On cherche un camping et on en trouve un. Il est tout au bout d’une longue (très longue) piste en terre plongée dans le noir par une coupure d’électricité affectant l’ensemble du quartier. On a du mal à trouver. On croise des gens d’un mariage qui nous aident et finalement on trouve le camping. C’est un peu cher la nuit mais la demoiselle qui nous accueille est charmante, nous proposant de l’eau chaude pour le thé ou le café, s’assurant que tout va bien pour nous. On nous promet une douche chaude mais c’est à nouveau gelé : au moins mon sang circule parfaitement !!
Voilà pour la première partie du voyage, la partie ensoleillé en Araucanie. Ensuite on est descendu plus au Sud, de Valdivia, capitale chilienne de la bière, à Chiloé, mythique île baignée de brumes et d’eaux. Voilà quelques photos pour pallier aux insuffisances intrinsèque de mon récit partiel… (Par contre les photos sont complètement dans le désordre, je suis vraiment désolé…. Vous aurez un aperçu de la beauté du paysage sans pouvoir savoir quelle photo a été prise où… Mais le jour où vous irez au Chili, vous pourrez jouer à un petit jeu, que je vous offre gracieusement : retrouver l’endroit de chaque photo en voyageant entre Laguna Del Laja, Villarica, Coñaripe, Panguipulli, Huilo-Huilo, Puerto Fuy et Pirihueico !! Bon courage ! 😀 )