Voilà, je suis donc installé à Santiago, adieu la vie à Valparaiso. D’après tout ce que l’on m’a dit, c’est plus intelligent de vivre à Santiago pour ma recherche, il y aura plus de choses qui se passent et plus de gens à rencontrer. Plus qu’à trouver un appart !! Chez Chris, ça se passe bien mais bon, je squatte dans son salon alors c’est pas le pied non plus. Je lance des contacts à gauche à droite et je visite un premier appart jeudi. Il est sombre et assez glauque mais celui qui m’accueille a l’air bien gentil. Le lendemain je reçois deux appels de gens qui cherchent des colocataires. Je visite le premier vendredi, un bel appart sur une rue très animée (là où il y a la plupart des bars, là où les gens sortent). L’homme qui m’accueille doit voir dans la quarantaine ou cinquantaine, il est gentil mais j’ai l’impression qu’il n’y a aucune vie de colocation. De plus j’ai un peu peur du fait que ce soit la rue la plus animée de la ville, je me dis que festoyer c’est cool mais dormir la nuit c’est pas mal non plus ! Le lendemain je vais visiter l’autre maison qui est un peu plus loin, dans un des derniers beaux quartiers un peu “typique” de Santiago. C’est une grande maison avec une cour intérieure et jusqu’à 10 personnes habitent ici. Dans la soirée, je décide de choisir celle-là.
Alors dimanche, je m’installe. J’arrive, la gérante de l’appartement, Lily, m’accueille, me présente certain des colocataires qui sont dans le coin et je choisi ma chambre qui est dans un semi-sous-sol plus frais et moins sur le salon qui semble être un peu le centre névralgique et bruyant de la maison. Je m’installe rapidement, je ne sais pas forcément trop où me mettre au début. Séba et Larissa me proposent d’aller au concert place Yungai (comme je l’ai déjà raconté 😀 ) et je les suis docilement : ainsi commence mon intégration !
Cette nouvelle maison est donc ainsi : on entre par une entrée étroite où sont aussi stockées les poubelles qui puent, on arrive ensuite dans un salon avec canapés, fauteuils, table et chaise. Dans la continuité de la pièce, il y a la cuisine et une sorte de palier. La cuisine est complètement aménagée et un peu vieillotte. Il y a trois frigos, pour qu’il y ait de la place pour tous les colocataire. La maison se déroule en carré. On peut sortir du salon, juste avant la cuisinne, pour arriver sur un petit patio au carrelage noir et blanc avec quelques plantes. De l’autre côté, il y a un couloir qui donne sur deux chambre, une salle de bain et la salle à machine à laver. Le couloir fait un angle droit pour retourner dans le salon, cette partie du couloir donne sur deux autres chambres avec une salle de bain entre les deux. Du salon, il y a trois portes qui donne sur trois chambres, au bout, à côté de la cuisine, il y a un escalier qui descend dans un semi-sous-sol où on arrive dans un couloir où donnent trois chambres et une sorte de débarras. Ma chambre est la première lorsque l’on descend les escaliers de la cuisinne. Enfin, de ce couloir en sous-sol, il y a un escalier qui remonte dans le petit patio et qui donne sur un salle de bain, petite et basse : celle où je me douche !
Je commence à connaître un peu mes colocataires : dans la première chambre en rentrant, il y a un Chilien, Victor je crois, qu’on ne voit presque jamais et qui habite là avec son petit frère… Dans la chambre d’à côté, il y a Freddy, un jeune Allemand basané qui fait du volontariat dans une organisation qui bosse sur l’environnement. De l’autre côté du patio, il y a Gorge, qui dessine pour des groupes de com et dont le rêve est de faire des bandes dessinées mais il ne trouve pas de narrateur qui pourrait lui faire un script comme il les aime. Il sort avec une certaine Gaëlle, de Rennes, qui faisait un stage en histoire sociologie sur les militants socialistes sous la dictature au Chili. Elle s’est faite virée (ou je sais pas trop, une obscure histoire) en même temps qu’un autre habitant de la maison, Raphael qui vient de l’IEP de Lille et qui retourne samedi en France. A côté de la chambre de Gorge, il y a Séba, un Chilien du sud, de Puerto Aysen, qui est en fac de physique et qui cherche, doucement, du boulot pour l’été. Dans le couloir qui retourne au salon, il y a Vale, une Chilienne qui étudie le théâtre et qui m’a accompagné au Butoh. Elle est super gentille et a tout le temps du monde qui passe à la maison… Ensuite il y a Raphael et ensuite on arrive au salon. A mon sous-sol, il y a donc moi, la chambre d’un certain Leo qui est en voyage en Europe et qui rentre à une date future mais inconnue de ma personne. Il paraît qu’il est super ! Et ensuite, il y a Larissa, une brésilienne prof de portugais ici mais qui va partir au mois de mars je crois.
Bon voilà pour la fine équipe de la maison, il reste une chambre de libre pour l’instant ! C’est sympa, bonne ambiance mais malheureusement il y en a plein qui s’en vont au milieu de mon séjour alors c’est bizarre parce que ça va changer et il paraît que la gérante veut mettre des gens calmes pour qu’il n’y ai plus la fête ici… La gérante donc, Lily. Elle passe beaucoup (trop) de temps dans la maison. Elle commente tout, elle vérifie un peu trop les choses… C’est fatiguant même si elle est pas vraiment méchante. Les propriétaires habitent à l’étage et on a l’impression que c’est un peu des blaireaux : si il y a trop de bruit dans la maison, ils appellent Lily, qui habite dans une autre rue, pour qu’elle vienne dire de faire moins de bruit alors qu’ils habitent juste au-dessus… Enfin bref. Voilà la maison où j’habite !