Eh bien, ce fut rapide ! Ca faisait longtemps que j’en parlais, que je fantasmais plus ou moins dessus. Eh oui, partir, quitter la zone de confort de Montréal avec tous ses ami-e-s, les habitudes qui commencent à être pas mal ancrées et une foules d’activités intéressantes à faire, pour aller partir à l’aventure, fuir l’hiver, vivre la vie de voyages et de joies sous couvert d’un terrain de recherche.
Bref j’en parlais pas mal quand même mais je me rendais pas compte que j’allais vraiment partir et puis paf ! Un mardi mon billet est pris, de New York, le lendemain un billet de bus pour la même ville et une semaine plus tard j’arrive chez mon cousin à Manhattan. C’est pas encore le voyage, c’est surtout des retrouvailles avec Julien et Emilie et leurs ptites (que je rencontre pour la première fois) et Mylène qui me fait une jolie surprise en se pointant à l’improviste. Ca dure une soirée et le lendemain, je décolle pour l’Equateur. Première surprise : en fait, ils ont changé la loi et je peux plus juste sortir d’Equateur et re-rentrer pour avoir 3 mois de plus, finalement ça prends des sous. Bon, on verra plus tard, d’abord atterrir, arriver à destination. On passe par Panama et j’arrive à Quito. De là je vais chez une amie d’une amie que je ne connais pas et qui n’est pas chez elle mais ses colocs y sont et m’accueillent avec beaucoup de gentillesse et d’hospitalité. J’y reste une nuit, j’ai toujours rien compris à Quito, mais je repars dès le lendemain, direction Latacunga pour retrouver Jaye et partir avec elle vers le Lago Quilatoa.
Je suis toujours complètement désorienté, je trouve le terminal de bus, j’embarque sans trop réfléchir dans le premier bus pour Latacunga. Le bus prend la fameuse “autoroute des volcans” : un paysage de vallée très verte entourée de hautes colines/montagnes et volcans très largement cultivés. Y a pas beaucoup d’arbres.
Finalement j’arrive à 14h30 à Latacunga où j’ai rendez-vous avec Jaye vers 16h (c’est très hypothétique comme rendez-vous comme elle arrive de Cuenca, il peut se passer beaucoup de choses sur la route et on n’a aucun moyen de se contacter). Je squatte dans le terminal de bus comme je sais pas trop quand elle va arriver, je fini mon premier livre puis je commence un deuxième. Elle arrive finalement vers 18h et quelque. On doit aller jusqu’à Chugchilan où on a réservé un hostal pour deux nuit. Il fait déjà nuit et y a plus de bus pour Chugchilan. On réussi alors à négocier un taxi et on est parti pour 2h de route dans la montagne. On arrive finalement à l’hostal, je suis épuisé, j’ai l’impression d’avoir fait 5 jours de voyage.
Le lendemain on est plein d’ambition : on va monter en bus au lac Quilotoa pour ensuite redescendre à pied jusqu’à Chugchilan. Le patron de l’hostal nous dit que le chemin normal à suivre est très dangereux et s’effondre tout le temps et qu’on ferait mieux de trouver un guide. On se dit qu’on verra sur place. On monte donc au lac. C’est en fait un craterre d’un volcan, très rond, avec un lac, très profond, au fond de celui-ci. C’est très joli : au milieun de collines et des montagnes, assez sèches et sans arbres, un trou d’eau bleu-vert, parfois turquoise, parfois plus vert. On décide de descendre la pente jusqu’à l’eau pour pouvoir y tremper les pieds. La descente est particulièrement pentue et quand même longue. Une fois en bas on se prélasse au bord de l’eau en discutant. On prend quelques photos puis on décide de remonter. Mais là, la remontée c’est autre chose. La pente est particulièrement abrupte et longue (400m de dénivelé en fait) et, facteur qu’on n’avait pas pris en compte, on est presque à 4000m d’altitude et pas du tout habitués. Bref on remonte très doucement avec plein de pause “pour regarder la belle vue quand même”. On arrive en haut affamés et pas mal cuits (autant par la fatigue que par le soleil, on avait oublié la crême solaire). On mange dans un petit restaurant et on se dit qu’il est trop tard et qu’on est trop fatigué pour rentrer à pied (quand même 22km). Donc on se trouve un pick up qui y va et on reviens à l’auberge pour lézarder, jouer aux cartes et boire du thé.
Le lendemain, c’est déjà fini, on doit revenir à Quito où Jaye a des rendez-vous. Ce fut comme une petite paranthèse, une escapade dans les montagnes couplée avec les retrouvailles avec Jaye. J’ai pas très envie de retourner à Quito qui a l’air d’être une énorme ville et que je connais pas encore. En même temps, ça va être l’occasion de découvrir la ville !